« Monsieur le Président,

Depuis le 1er novembre 2019, un repas végétarien doit être « proposé » au moins une fois par semaine dans les cantines scolaires en application de la loi n°2018-938 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous.

Les réponses du gouvernement aux questions écrites sur cette expérimentation ont précisé qu’il appartient aux gestionnaires des services de restauration collective scolaire d’arbitrer sur le caractère exclusif ou alternatif de ce menu en fonction des contraintes financières et organisationnelles qui leur sont propres et dans le respect du cadre réglementaire relatif à la restauration scolaire et à la qualité nutritionnelle des repas.

Connaissant votre souci de respecter le choix des familles, puisque vous transmettez aux parents un questionnaire pour savoir s’ils souhaitent un repas aménagé sans porc, preuve que nos contraintes financières permettent un caractère alternatif, envisagez-vous de demander de même aux parents s’ils souhaitent que soit proposé un repas non végétarien le jour où un repas végétarien est proposé ? Comme nous pouvons respecter ceux qui ne veulent pas manger de la viande, de porc, nous pouvons tout autant respecter ceux qui veulent continuer à manger de la viande produite en France et locale.

Connaissant votre engagement en faveur des circuits courts, sachant que notre territoire peut s’appuyer sur des élevages assurant une production locale, saine et de qualité et permettant à nos éleveurs une meilleure rémunération, pouvez-nous assurer que le menu végétarien composé de protéines animales ou végétales est toujours à base de produits locaux respectant la réglementation française ? En effet, pourriez-vous nous certifier que le steak de soja ou la galette de quinoa qui pourraient être proposés sont produits en France, ou au moins respectant les normes sanitaires imposées à nos producteurs français ? Car les consommateurs meurthe-et-mosellans méritent une traçabilité irréprochable et une qualité égale à ce que nos agriculteurs meurthe-et-mosellans proposent.

Enfin, comme il s’agit d’une expérimentation, envisagez-vous une évaluation dans notre département, avec une approche comparative : est-ce que les repas végétariens sont aussi appréciés par les élèves ? »