« Madame la Présidente,
Le frelon asiatique s’est introduit en Dordogne en 2004 de manière accidentelle. Cette espèce s’attaque aux abeilles domestiques mais est également agressive contre toute espèce humaine. Au niveau européen, le frelon asiatique figure sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne.
Aussi, le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a classé, selon l’arrêté du 26 décembre 2012, le frelon asiatique sur la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour l’abeille domestique.
Or, malgré les nombreuses attaques des frelons asiatiques sur l’espèce humaine et les abeilles domestiques, l’État n’a pas encore adopté un protocole nationale d’action pour lutter contre la prolifération du frelon asiatique. En effet, la destruction de nids n’est pas obligatoire et cette opération a un coût dissuasif pour les particuliers, obligeant certains à détruire eux-mêmes les nids tout en engageant leur santé.
Une destruction sauvage du nid engendre pourtant un risque très élevé d’attaque massive et favorise la dispersion des reines qui recréeront d’autres nids. Le piégeage est également fortement déconseillé car il présente un risque important pour de nombreux autres insectes et papillons. Dès le mois d’avril, une fondatrice débute la préparation de sa colonie en construisant un nid primaire dans un endroit abrité. C’est donc au printemps et au début de l’été que les frelons asiatiques peuvent être repérés plus facilement.
Plusieurs départements ont décidé de participer à la destruction de nid de frelons asiatiques. Ainsi le Département de l’Orne en lien avec le groupement de défense sanitaire de l’orne a mis en place une plateforme départementale pour déclarer la découverte d’un nid de frelons asiatiques. En passant par cette plateforme, le département participe à hauteur de 33% pour la destruction.
Le département de Seine-Maritime a fait de même, en prévoyant une aide de 30% à la destruction du nid actif de frelons asiatiques avec un plafond maximum d’aide de 30€ par nid.
Pour non seulement protéger l’apiculture, la biodiversité et l’agriculture de Meurthe-et-Moselle, mais également diminuer les risques pour les personnes allergiques ou immunodéficientes, Madame la Présidente, pourriez-vous étudier en lien avec les partenaires adaptés la mise en place d’une telle plateforme et un dispositif d’accompagnement ? »