« Madame la Présidente,

Mes chers collègues,

Notre système de santé est en souffrance.

Manque de moyens humains et financiers, absence de vision stratégique au long cours, désorganisation de certains services, allongement des délais de prise de rendez-vous, multiplication des déserts médicaux,…Autant de constats qui jettent aujourd’hui une lumière froide sur l’offre de soins dans notre pays.

Le constat est sans appel : nous manquons de professionnels pour couvrir nos besoins de santé et cette tendance devrait s’accentuer dans un contexte de démographie médicale vieillissante et de changement des modes d’exercice de la profession.

Trois conséquences à cette faible densité médicale sont aujourd’hui clairement identifiées : le renoncement à des soins médicaux, l’absence de médecin traitant pour certains patients et des situations de burn-out de plus en plus fréquentes chez les professionnels de santé.

Bien que la santé soit une compétence de l’État dont les grandes priorités et le financement sont définis à l’échelle nationale, j’ai la conviction que notre collectivité doit tendre à faciliter l’émergence de réponses territorialisées aux besoins de santé des meurthe-et-mosellans.

Dans nos territoires, la contractualisation avec l’Agence Régionale de Santé, le dispositif e-Meuse Santé et sa déclinaison e-54 Santé à venir apportent de premières réponses à cette problématique d’ampleur.

En complément et dans le souci de favoriser l’installation de jeunes médecins en zone rurale, la région Grand Est a mis en place une bourse aux internes. Cette aide incitative à la pratique en zones fragilisées est proposée aux internes en 3e cycle de médecine générale qui réalisent leur stage dans un secteur où la densité de professionnels de santé de premier secours est considérée comme étant déficitaire ou à surveiller.

De très nombreux départements, comme l’Ain, l’Ardèche, la Corrèze, la Haute-Garonne, le Loiret, la Vendée,…se sont également engagés dans cette voie en proposant ce même système de bourse ou d’aide à l’hébergement, complémentaire à l’aide apportée au niveau régional.

En ce sens, je souhaiterais que vous puissiez m’indiquer, Madame la Présidente, si notre collectivité était réceptive à cette démarche et susceptible d’adhérer à ce type de dispositif, ce que j’appelle de mes vœux.

Je vous remercie. »