« Madame la Présidente,

Nous nous permettons d’attirer votre attention sur deux problèmes de sécurité routière dans notre canton :

  1. La création de la vélo route voie bleue aux abords du canal de l’Est. 

En effet, une rampe de lancement, pour cette piste, est en cours de création sur la RD570, à hauteur du premier virage situé à la sortie de la Commune de Tonnoy en direction de Flavigny-sur-Moselle.

Les cyclistes venant de Tonnoy devront traverser la RD570, coupée par une bande blanche, et rejoindre ensuite la rampe de lancement. Cet aménagement, placé à cet endroit et avec une circulation automobile très dense, est très dangereux pour ces cyclistes.

Pourtant, la Mairie vous a proposé un terrain lui appartenant, situé en face de la RD74, et qui permettrait aux vélos de traverser la RD 570 et rejoindre la rampe plus en sécurité. En ce point, la visibilité pour les véhicules est bien meilleure. D’autre part, bien que ce terrain soit classé “zone humide“, il pourrait être réalisée une passerelle sur pilotis comme cela a déjà été fait ailleurs par notre collectivité.

Est-il envisageable, Madame la Présidente, que vos services reprennent contact avec Monsieur Yvon VALETTE, Maire de Tonnoy, afin de réexaminer ce projet ensemble ? Le camping de la commune accueille de nombreux vacanciers cyclistes usagers de cette vélo-route.

  1. Les travaux à venir du pont franchissant la Meurthe à Rosieres-aux-Salines

Le pont départemental entre Dombasle-sur-Meurthe et Rosieres-aux-Salines va être refait par notre collectivité. Des premiers crédits ont été inscrits au budget 2020.

Les citoyens utilisant régulièrement cet ouvrage sont très inquiets : qu’il s’agisse des habitants pour leur vie familiale, professionnelle, commerciale, culturelle et sportive, des commerçants déjà très impactés par la crise actuelle, ou des usagers services publics comme les transports en commun, la piscine, la déchetterie, les pompiers ou les gendarmes.

De nombreuses questions se posent : Quand commenceront les travaux et combien de temps dureront-ils ? Quels espaces ne seront plus accessibles aux pêcheurs, agriculteurs ou industriels ? Quelles déviations seront mises en place ?

Lors des études menées du 19 au 23 août et du 26 au 27 août 2019 sur ce pont, une déviation avait été mise en place par Damelevières. Même en période de vacances scolaires, de très nombreux concitoyens se sont légitimement plaints sur une circulation rendue très compliquée. L’enquête déplacements réalisée sur le terrain le 11 février dernier est très intéressante. Plus de 9000 véhicules par jour utilisent le pont entre Rosieres-aux-Salines et Dombasle-sur-Meurthe dont plus de 3000 uniquement pour un trajet entre ces deux communes. Le risque de générer de fortes perturbations dans le centre de Damelevieres est réel si aucune déviation « locale » est facilitée par le chemin du Neufcours.

Il y a surtout une inquiétude sur l’insécurité générée par les déviations imaginées et réelles si le Département ne prend pas les mesures adaptées.

A cause des travaux qui seront menés par le Conseil Départemental, les poids lourds vont devoir prendre un autre itinéraire. Pourriez-vous nous assurer qu’ils n’emprunteront pas le chemin du Neufcours car les ouvrages d’art sur cet axe ne peuvent pas les supporter ?

A cause des travaux qui seront menés par le Conseil Départemental, les véhicules légers faisant le trajet entre Rosières-aux-Salines et Dombasle-sur-Meurthe vont prendre ce chemin du Neufcours. Or, cette déviation locale nécessite des aménagements pour garantir la sécurité. Pourriez-vous nous assurer que le Conseil Départemental fera le nécessaire, comme il a pu le faire ailleurs par le passé pour des déviations lors de la réfection d’autres ponts départementaux ? Très concrètement sur le chemin du Neufcours, allez-vous déployer une signalétique adaptée, une circulation alternée par des feux sur les ouvrages d’art au-dessus de la voie Solvay et des voies ferrées, qui ne permettent la circulation que d’un véhicule, un aménagement a minima du revêtement pour sécuriser une circulation qui sera plus intense sur cette voie qui n’est pas habituée aujourd’hui à un trafic conséquent ?

Avant de lancer ces travaux, il est indispensable de prendre le temps nécessaire pour s’assurer que les aménagements envisagés par le Conseil Départemental pour gérer au mieux les déviations conviennent.

Vous remerciant de l’attention portée à nos demandes et à la sécurité de chacun, nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de nos salutations les plus respectueuses. »

Réponse :

Mme Audrey BARDOT-NORMAND. – Monsieur le conseiller départemental, cher Thibault, concernant la V50, à Tonnoy, la traversée de la route départementale par les cyclistes sera sécurisée, en 2021, par l’aménagement d’un îlot séparatif qui permettra à la fois de baisser la vitesse des automobilistes et d’offrir aux cyclistes un espace pour s’arrêter avant de rejoindre la piste cyclable qui bénéficiera quant à elle d’un aménagement séparatif sécurisé bien distinct de la route départementale. Cette proposition a été conçue en concertation étroite avec les élus locaux et professionnels et associations d’usagers, comme cela a d’ailleurs été fait pour l’ensemble des aménagements de la véloroute en cours de réalisation par le Département, entre Méréville et Gripport. Cette concertation inclut évidemment une réflexion sur les enjeux environnementaux. Vous le savez, le Conseil départemental mène une politique de préservation de la biodiversité et nous sommes particulièrement sensibles aux questions de préservation des zones humides. Au-delà de l’impact sur les espèces, un aménagement sur pilotis, comme vous l’évoquez, impliquerait aussi de relancer une procédure auprès de l’autorité environnementale qui avait rendu un avis positif sur le tracé validé l’an dernier en comité de pilotage en présence d’ailleurs des élus de Tonnoy. En clair, cela entraînerait un retard d’un, voire 2 ans et générerait des surcoûts significatifs, a minima de 300 000 euros. J’ai appelé moi-même le maire de Tonnoy et un point a été fait avec nos services, mardi dernier. Je vous confirme que la solution retenue lui convient parfaitement et que ses inquiétudes relevaient simplement d’une incompréhension. De manière générale, nos équipes se tiennent à la disposition des maires et usagers pour toute question concernant le chantier de la véloroute et je vous invite d’ores et déjà à graisser les chaînes de vos vélos, sortir vos cyclistes et noter la date du 17 octobre pour l’inauguration.

André CORZANI. – Notre collègue et néanmoins ami a profité et il a bien fait de le faire de la règle des 2 minutes, même s’il ne l’a pas respectée, pour éviter d’évoquer le Département comme étant à l’origine de problématiques insurmontables puisque je lis dans sa question écrite, à deux reprises « à cause des travaux prévus par le Conseil départemental… », « à cause, etc. ». Je serais plutôt tenté de dire que grâce au Conseil départemental, nous sommes effectivement en position de régler évidemment un problème majeur de sécurité, je rappelle que le Département, bon an mal an, aménage, reconstruit un pont par an et qu’il faut d’abord avoir cela à l’esprit et s’en réjouir. Nous sommes dans la mise en œuvre d’un plan pluriannuel que nous respectons, voire quelquefois nous allons au-delà. C’est le premier aspect. Et j’aurais aimé entendre que notre ami et l’ensemble de nos collègues de l’opposition s’en réjouissent et accompagnent ces dispositifs.

Le deuxième aspect me semble réellement en décalage. Pas plus tard que cet après-midi, nous avons une rencontre programmée qui a été décalée, non pas du fait du Conseil départemental, mais d’un certain nombre de partenaires. Elle vise justement à avancer dans la perception que nous avons à partager sur les moyens et conditions à mettre en œuvre et à garantir pendant la durée de ces travaux qui, selon les informations à notre disposition auront peut-être la faculté d’être raccourcis, réduits dans le temps, ce qui en soi est une bonne nouvelle. Mais je me vois mal donner toute une série d’éléments détaillés de réponse, alors même que la réunion de cet après-midi vise justement à en crée les conditions. Donc je souhaite vraiment qu’il n’y ait pas dans l’approche de ces chantiers, comme c’est le cas jusqu’à présent d’ailleurs d’autres considérations que celles qui visent à les favoriser et à veiller à la qualité, ce que nous faisons en permanence, de la relation avec les partenaires locaux.

Thibault BAZIN. – Merci, Madame la présidente. Madame la Vice-présidente, je regrette votre refus d’étudier ce sujet de sécurité. J’espère qu’il n’y aura pas de problèmes mais je pense vraiment qu’il faut qu’on l’étudie, parce qu’il y a peut-être des solutions moins coûteuses par rapport à cela. Et pour répondre à notre Vice-président et cher collègue, je me réjouis de l’investissement et même je suis très heureux si les travaux seront réduits dans le temps. Et je me réjouis de cette réunion technique puisque nous l’avions demandée lors d’une question d’actualité à l’automne dernier. Elle nous avait été promise. Et donc c’est très bien qu’elle puisse avoir lieu. Vivement cet après-midi. »