IMG_4952Question d’actualité posée par Thibault BAZIN lors de la session du 20 juin 2016 :

« Monsieur le Président,

Le 9 juin dernier, la vice-présidente du Conseil Départemental, Audrey NORMAND, dont l’implication est remarquable dans sa délégation et avec qui nous apprécions travailler, notamment sa qualité d’écoute. Le 9 juin dernier, elle a invité le vice-président de la nouvelle Région Grand Est, Philippe MANGIN, sur le site des haras à Rosières-aux-Salines pour échanger sur son avenir. Je la remercie d’ailleurs d’avoir aussi convié les conseillers départementaux du canton concerné, Anne LASSUS et moi-même.

Cette propriété départementale depuis 1983 accueille l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE), le Pôle Hippique de Lorraine (PHL) ainsi que la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Haras régional. Les travaux engagés par le Conseil Départemental en 2010 ont permis de moderniser le site mais sont insuffisants.

Avant tout, le site doit être mis aux normes qu’il s’agisse de la vétusté des installations électriques ou de la quasi-absence d’assainissement. Et pour être totalement juste, l’Etat a sa part de responsabilité dans ce qu’il a transmis au Département.

Le site a aussi et surtout besoin d’investissements indispensables pour être mis à niveau afin d’ assurer la pérennité des acteurs présents de la filière équine.

D’un côté, la SCIC, qui a permis le maintien du savoir-faire français notamment de l’étalonnage pur sang après la fin de l’étalonnage public, a besoin de disposer d’un nouveau bâtiment permettant d’isoler les étalons du reste du site et répondre ainsi aux exigences d’un agrément européen pour l’export des semences. Cet investissement est indispensable pour pérenniser la reproduction sur ce site. Elle travaille déjà avec des haras allemands mais la poursuite de cette collaboration ne pourra se faire qu’à travers l’obtention de l’agrément européen.

D’un autre côté, le PHL a besoin d’installer de manière permanente près de 120 boxes et de locaux pour le stockage du fourrage et du matériel, ce qui lui permettrait d’équilibrer budgétairement son activité. Des fonds Eperon sont susceptibles d’être mobilisés à court terme.

Enfin, l’Institut français du cheval et de l’équitation, héritier des infrastructures des ex Haras nationaux, poursuit sa restructuration à travers une nouvelle organisation territoriale qui va l’amener à concentrer encore davantage l’essentiel de ses moyens (25 etp) dans le cadre de ses missions d’Institut sur ce site. Il s’agit de le consolider dans le Grand Est pour assurer à long terme la permanence de ces services publics (traçabilité sanitaire, formation, préservation de la richesse génétique équine…).

Ce site du Haras de Rosières-aux-Salines est retenu comme Pôle unique pour la région Grand Est par les responsables de la filière équine des 3 anciennes régions, non seulement pour sa situation géographique, mais également pour la pertinence de ses équipements. Il va être également, dans le cadre du Grand Est le siège opérationnel du Conseil des Chevaux et du Comité Régional, fort de près de 60 000 licenciés. Son rayonnement dépasse notre département.

L’étude organisationnelle, économique et juridique sur ce site des haras de Rosières, que vous avez commandée fin 2015, estime que « la pluridisciplinarité du site est, dans le cadre de la réforme territoriale, marquée par la prépondérance des missions qui relèvent aujourd’hui de l’échelon régional. Tel est le cas du développement économique, de l’aménagement du territoire, de l’agriculture et de la formation professionnelle. » L’étude estime aussi que « des évolutions institutionnelles s’imposent ».

Un transfert de propriété vers la Région Grand Est apparaît ainsi souhaitable et envisageable. Pour autant, le coût des mises aux normes et des investissements afin de mettre à niveau cet équipement sont tels qu’une cession à « un euro payant » pourrait se justifier afin d’inciter la Région à réaliser les investissements indispensables : Monsieur le Président, êtes-vous prêts à en étudier le principe ? »

La vice-présidente a répondu que cela ferait partie « des hypothèses étudiées conjointement » le 29 juin prochain.