Monsieur le Président, mes chers collègues,
A mon tour, je veux remercier tous les acteurs de l’enfance et de la famille qui sont un peu encerclés par les élus. Mais je veux les remercier pour leur action dans notre département. Actions essentielles parce que, vous le savez mieux que nous, vous êtes parfois confrontés à des problématiques pas faciles et vous jouez un rôle dans la protection de ceux qui en ont besoin et notamment des plus fragiles et qui est essentiel. Au sujet des mineurs isolés qui est quand même le sujet d’actualité, j’ai pu, à mon niveau, attirer l’attention du gouvernement par le biais d’une question écrite et je me réjouis de la prise en compte par l’État de cette problématique. Il y a un énorme travail à faire sur ce point, on le sait, sur les enjeux, notamment d’évaluation de la majorité. Mais je crois qu’il y a des étapes qui vont dans le bon sens. Je souhaiterais poser une question qui peut sembler anecdotique à la lecture de tout le rapport et de toutes les actions qui sont menées, mais qui fait plutôt écho au propos introductif de notre Président. Parce que j’ai été interpellé ce week-end au sujet du bâtiment que vous avez réquisitionné à Saurupt. On m’a fait état de dégradations et j’aimerais savoir si vous aviez des informations à ce sujet et si vous pouviez nous rassurer, notamment sur le l’accompagnement, le cas échéant de l’État, pour faire face à sa remise en état s’il y en avait besoin. »
Agnès MARCHAND, Vice-Présidente déléguée à l’enfance, à la famille, à la santé et au développement social – Mon cher collègue,
A ce stade, moi je n’ai pas d’information. Je sais qu’il y a eu un souci avec un jeune qui était un peu énervé qui a eu un comportement un peu agressif qui a eu pour conséquence d’abîmer une porte mais je ne pense pas que ce soit à cet événement que tu fasses référence. Par contre, ce que je peux dire, c’est que ce bâtiment qui a été réquisitionné par monsieur le Préfet a fait l’objet de travaux importants de la part du Conseil départemental pour mettre ces locaux en état, à savoir l’installation de douches, de salles de restauration. J’ai moi-même visité un bâtiment tout à fait adapté pour accueillir dans des conditions très confortables les jeunes qui sont accueillis. Par contre je n’ai pas d’éléments, à ce stade, sur des dégradations particulières dans ce bâtiment. Il y a une partie du bâtiment qui n’est pas occupée pour laquelle nous avons fait le choix effectivement de ne pas effectuer de travaux puisque nous avons décidé d’utiliser ce bâtiment pour accueillir 50 jeunes et pas au-delà. Voilà ce que je peux te répondre à ce stade.
Mathieu KLEIN, Président du Conseil Départemental – C’est d’ailleurs l’occasion de souligner l’extrême célérité avec laquelle nous avons pu conduire cette action en lien avec le Préfet, je l’ai dit, sur la réquisition. Et les services départementaux, en ce qui les concerne, ont très rapidement mis aux normes le bâtiment pour permettre l’accueil de 50 jeunes aujourd’hui. Les habitants et les riverains ont été informés par un courrier que le Préfet et moi-même avons cosigné il y a quelques jours car, évidemment, nous l’avons vu à chaque fois, il y a des questions légitimes qui se posent toujours lorsque dans une commune ou un quartier vous installez aujourd’hui des centres de mise à l’abri. Et nous organiserons prochainement d’ailleurs un point presse, en lien avec le Maire de Nancy, qui a contribué également par la participation de son CCAS à cet accueil, pour préciser les conditions exactes de l’accueil de ces jeunes dont l’accompagnement, je vous l’avais dit ici, mais je le précise pour l’ensemble des personnes ici présentes, est assuré par la Fondation de l’Armée du Salut, avec laquelle nous avons décidé de travailler aujourd’hui pour permettre aux agents notamment du réseau éducatif de Meurthe-et-Moselle de progressivement se reconcentrer sur ce qui est leur mission première, à savoir l’accueil d’urgence. Un autre défi aujourd’hui de la situation liée au nombre, c’est de bien organiser la répartition des responsabilités entre les différents intervenants. Je passe la parole à Alain CASONI. »