« Monsieur le Président,

Monsieur le Vice-Président,

Mes chers collègues,

Je vais poursuivre le zigzag, en espérant ne donner la nausée à personne.

Je voudrais revenir sur le RSA, et préciser mes propos prononcés lundi. L’utilisation de la terminologie « travaux» apparaît en effet malvenue car je ne souhaitais pas du tout m’inscrire dans une logique punitive faisant référence pour certains à une sanction, je n’avais pas fait le rapprochement. Au contraire, c’était plutôt dans une démarche positive c’est pourquoi je retire ce terme de « travaux ». Et je tiens à préciser ma pensée sur le sujet et être très précis aujourd’hui sur les termes utilisés en visant toujours l’intérêt général.

Je suis favorable à ce que notre département prenne ses responsabilités et applique de nouvelles solutions en proposant aux bénéficiaires du RSA qui le peuvent, à la réalisation d’une activité bénévole d’une moyenne de 7 heures hebdomadaires. L’objectif est de replacer le bénéficiaire du RSA dans un biotop positif, dynamique et vertueux qui favorise le retour à l’emploi et qui facilite le maintien des relations sociales.

Certaines personnes vivent uniquement du rSa sans autre perspective, alors même que cette prestation se voulait novatrice en favorisant leur retour à l’emploi. Cette prestation n’a en effet pas fait diminuer de manière significative la pauvreté.

Il faut entrer dans une logique de « gagnant-gagnant ». Ces deux axes se combinent afin de promouvoir le bénévolat pour tous et le pouvoir d’agir citoyen.

Cette activité bénévole permettrait de casser le mur des représentations et de véhiculer une meilleure image de ce public, d’assurer le juste équilibre entre droits (à une prestation de solidarité) et devoirs (apporter sa contribution à la société), aux bénéficiaires du rSa de passer du statut d’usager à celui de bénévole actif et reconnu. Vous avez d’ailleurs mentionné Monsieur le Président que l’étude menée avait mis en lumière que 75% souhaitaient s’engager. Nous pourrions aussi prendre en considération les deux freins mentionnés : à savoir la mobilité et l’accueil parfois mitigé des structures.

Les bénéfices attendus sont pourtant nombreux :

  • Redonner du pouvoir d’agir aux BrSa
  • Leur permettre de reprendre confiance, d’être utiles et de se sentir utiles, d’acquérir une autre estime de soi, d’accéder à la reconnaissance ;
  • Minimiser le phénomène d’isolement, renforcer les liens et les repères ;
  • Mettre à disposition leurs compétences, connaissances, savoir-faire, en acquérir de nouvelles, rester insérés dans la société dont les process en milieu professionnel évoluent perpétuellement ;
  • Valoriser et reconnaître certaines pratiques de bénévolat comme des stages ou en tant qu’expérience, pouvant même déboucher à terme sur un emploi.
  • L’important est de ne pas déconnecter du monde du travail et des autres.

Nous pourrions instaurer un dispositif de service individuel bénévole que pourraient effectuer les bénéficiaires du revenu de Solidarité active, auprès d’une structure telle qu’une association ou une collectivité, à raison d’une moyenne de 7 heures hebdomadaires, et créer une plateforme des offres de bénévolat. Bien sûr, et comme le prévoit le code de l’action sociale et des familles, cet engagement, cette contribution tiendrait compte des sujétions particulières, notamment en matière de garde d’enfants, auxquelles celui-ci est astreint, tiendrait compte aussi des difficultés liées à l’état de santé qui pourrait faire temporairement obstacle à cet engagement.

Faisons preuve d’audace et de responsabilité avec l’objectif partagé de mieux ré-insérer dans l’emploi les bénéficiaires du RSA.

Nous voterons contre. »