« Merci Madame la Présidente, Monsieur le Vice-Président, Mes chers collègues,

Comme j’ai pu l’exprimer en commission, si on peut se réjouir de la volonté partagée de contractualiser entre l’Etat et les Collectivités Locales à travers des pactes territoriaux de relance et de transition écologique ainsi que des conventions petites villes de demain.

Si on peut se réjouir que notre collectivité départementale soit associée, il nous faut rester à la fois vigilant et exigeant à l’égard de l’Etat. Le contenant ne suffit pas. Le contenu importe et celui-ci de la part de l’Etat en reste à ce stade flou en particulier les engagements sur les moyens.

Avec une région taille XXL, un Etat à l’échelle régionale éloigné de la Lorraine, les relations avec la préfète de région étant rares, un sentiment d’éloignement et d’inaccessibilité des aides progresse dans nos territoires.

Avons-nous des garanties de l’Etat sur une répartition équitable des aides dans nos territoires ? C’est une question essentielle et un combat commun qui doit nous rassembler.

Bien sûr il faut relancer l’investissement.

Bien sûr il faut mettre en œuvre une transition écologique.

Bien sûr il faut soutenir les bourgs-centre en confortant leur centralité. Le programme « petites villes de demain » est à ce titre prometteur.

D’ailleurs, il aurait été intéressant que l’Etat prenne davantage en considération le travail réalisé par le SCOT Sud 54 en termes d’armature territoriale avec des bourgs-centres oubliés de la carte affichant les lauréats du dispositif petites villes de demain alors que des communautés de communes ont travaillé des ORT tripartites comme Vezouze en Piémont avec un trinôme Badonviller – Blâmont – Cirey. Il en va de même en termes d’ossature SCOT sur la communauté de communes Meurthe – Mortagne – Moselle avec Bayon – Blainville – Damelevières et Gerbéviller. Il est dommage d’en être resté à la lecture chiffrée de l’INSEE aboutissant à une carte réductrice puisque l’ingénierie territoriale, co-financée par l’Etat, sera mutualisée à l’échelle intercommunale et bénéficiera en réalité aux trinômes.

Ce sont les raisons pour lesquelles nous allons nous abstenir, n’empêchant ainsi pas le Département de contractualiser. Nous allons nous abstenir non par opposition aux aides espérées et attendues par nos collectivités locales, car on peut s’en réjouir qu’elles puissent bénéficier d’une aide qui est la bienvenue, mais par vigilance de l’Etat, dont la communication précipitée ne laisse personne dupe, car il reste encore beaucoup à préciser pour que l’équité territoriale soit garantie et pour que les PTRTE et conventions Petites Villes de demain à venir soient précisées.«